Bonne nouvelle pour les citoyens de Waterloo : les infrastructures actuelles peuvent soutenir la croissance démographique à moyen terme sans nécessiter d’investissements majeurs immédiats.
La Ville de Waterloo a présenté, le 3 décembre 2024, les résultats tant attendus des études portant sur la capacité de son usine de production d’eau potable et de sa station d’épuration.
Un éclairage sur la capacité de développement
En février 2024, la Ville a mandaté la firme Tetra Tech pour évaluer la capacité résiduelle de ses installations en eau potable et en traitement des eaux usées. Objectif : déterminer combien de résidents supplémentaires la Ville pourrait-elle accueillir avec ses infrastructures actuelles, afin de planifier les actions nécessaires dans un contexte de boom immobilier.
Certaines projections ont été établies dans le cadre de cette étude pour estimer les capacités maximales de développement. Par exemple, si tous les terrains potentiellement développables dans le périmètre urbain étaient construits, cela pourrait représenter, à ce jour, environ 2738 nouvelles habitations, portant la population totale à environ 11 320 habitants.
Il est important de préciser que ces estimations sont des outils pour mieux comprendre les limites de nos infrastructures, et non un scénario actuellement envisagé par le conseil municipal. Ces données nous permettront de planifier un développement cohérent avec nos priorités, alors que nous sommes en pleine révision de notre plan d’urbanisme, tout en respectant l’environnement et les attentes des citoyens.
– Jean-Marie Lachapelle, maire de Waterloo
Des investissements d’ici une décennie
Actuellement, 5333 personnes sont raccordées au réseau d’aqueduc. Les études montrent que l’usine peut desservir jusqu’à 2120 résidents supplémentaires, ce qui équivaut à environ 964 logements. Selon le rapport, cette capacité pourrait être atteinte dans un horizon de 5 à 11 ans, en supposant un rythme de construction de 150 nouvelles portes par année.
Bien que la Ville dispose d’une marge de manœuvre significative, certaines recommandations ont été émises pour maintenir cette capacité à long terme et anticiper les besoins futurs :
- Usine de filtration : ajout d’un filtre pour traiter le manganèse afin d’assurer une redondance en cas de bris (étude prévue au budget 2025).
- Station d’épuration : mise à niveau pour soutenir la croissance et continuer de respecter le taux de phosphore dans l’eau rejetée. Notons que Waterloo doit se conformer à une norme plus stricte qu’ailleurs (.3mg/L vs .8 mg/L), en raison de sa position géographique en amont d’une source d’eau potable d’une autre municipalité.
- Étude de faisabilité : pour évaluer les travaux requis face à la demande future en eau potable et en traitement des eaux usées.
Redevance au développement
Pour soutenir les travaux à venir, la Ville prévoit d’instaurer, dès 2025, une redevance au développement. Cette contribution, payée par les propriétaires de nouvelles constructions, financera les mises à niveau nécessaires pour accompagner la croissance démographique.
Au cours des 15 dernières années, la Ville de Waterloo a réalisé de nombreux travaux de réfection de son réseau d’aqueduc et d’égouts, qui ont contribué à augmenter la capacité résiduelle de ses installations, et ce, malgré une hausse de près de 25 % de sa population.
Ces résultats confirment que Waterloo est bien équipée pour relever les défis de demain. Grâce à une planification rigoureuse, des investissements stratégiques et une gestion proactive de la consommation d’eau potable, la Ville est prête à assurer la qualité et la disponibilité de cette ressource essentielle pour tous ses citoyens.
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